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La guerre des Sables changeants

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Message par Rivelune Sam 26 Mai 2018 - 20:36

La guerre des Sables changeants Wk7wIIK
Le Mur du scarabée


Le soleil de midi dardait son regard inflexible sur les sables de Silithus, apportant un témoignage muet aux rangs des multitudes qui se formaient devant le Mur du scarabée.

Il continua son céleste chemin bien que, pour les masses qui s'étaient assemblées sous lui, il sembla que l'orbe solaire se soit arrêté pour déverser d'implacables vagues de chaleur sur les vastes armées, jusqu'à ce que ces dernières finissent par s'effondrer sous cette exposition.

Au milieu de ce fébrile dispositif militaire, une elfe de la nuit solitaire se tenait en un tranquille recueillement. Ses compagnons la regardaient avec admiration et certains même, avec une profonde révérence. Les autres, ceux qui s'étaient rassemblés - un mélange improbable représentant toutes les races de toutes les terres du monde connu - la contemplaient au travers du prisme de leurs divers préjugés raciaux. Après tout, la vendetta sanglante entre les elfes de la nuit et les trolls, taurens et autres races associées remontait à déjà plusieurs siècles.

Mais, faisant fi de leurs attaches, tous ceux et celles qui étaient venus livrer bataille en ce jour partageaient un même sentiment envers l'elfe de la nuit : le respect. Shiromar était telle le soleil, impassible, implacable et inflexible. Ces qualités l'avaient merveilleusement servie lors des derniers mois, lui fournissant la force de continuer quand tout semblait perdu, quand la quête semblait sans fin et quand tous ses compagnons avaient fini par abandonner.

Il y avait tant et tant à se souvenir. Tout d'abord du Guetteur et des Grottes du temps, et puis du dragon de bronze, du Seigneur des couvées, des tortueuses ruches aux vicieux insectes, et enfin, enfin, des fragments et de leurs gardiens - ces anciens dragons qui n'auraient consenti pour rien au monde à se séparer de leurs précieuses reliques. La tâche était titanesque et Shiromar avait dû employer la contrainte, la ruse et parfois même la violence la plus brutale. Tout lui avait été bon pour atteindre son but.

Et tout cela, et bien plus encore, pour un objet, un unique objet, celui-là même que Shiromar tenait en main en cet instant : le Sceptre des Sables changeants, enfin reconstitué après plus d'un millier d'années.

À la fin, toutes les routes menaient en ce lieu, à Silithus, aux portes du Mur du scarabée. En ce lieu même où le Sceptre avait été brisé.

Shiromar leva les yeux vers le ciel et se souvint d'un temps où le soleil avait été éclipsé par les dragons, où les Qiraji et les silithides submergeaient les légions des elfes de la nuit en des flots incessants, où l'espoir semblait les avoir tous abandonnés. Personne n'aurait dû survivre à ces mois terribles et pourtant, elle était là, debout en face de la barrière sacrée qui les avait tous sauvés, bien des siècles auparavant, à la fin de la guerre des Sables changeants...


* * *


Fandral Forteramure conduisait la charge, son fils Valstann à ses côtés. Ils avaient choisi cette gorge afin que leurs flancs soient protégés des vagues incessantes de silithides. Shiromar était placée en soutien de la ligne de front, lançant des sorts aussi vite que son énergie magique le lui permettait.

Ils avaient bataillé jusqu'à l'embouchure de la gorge, Fandral et Valstann entourés des Sentinelles, Gardiens et prêtresses les plus endurcis ; les druides guérissant et lançant des sorts sans relâche. Il semblait que pour chaque gigantesque essaim de silithides anéanti, des centaines d'autres venaient prendre sa place. Cela durait depuis plusieurs jours, depuis que la nouvelle de l'incursion des silithides avait été connue et que Fandral avait sonné l'appel aux armes.

La prêtresse Shiromar et ses consoeurs avaient toutes récupéré assez d'énergie pour en appeler simultanément à la grâce d'Elune... Elles contemplèrent alors une aveuglante colonne de lumière s'élever et oblitérer les essaims qui bloquaient l'échappée de la gorge.

Lorsque, soudain, un sourd vrombissement s'éleva dans les airs. Une par une, des créatures insectoïdes volantes - les Qiraji ailés - passèrent par-dessus les revers de la gorge et piquèrent droit vers les druides qui tenaient les positions de soutien.

Fandral fit avancer ses lignes de front de la gorge vers le vaste désert, marchant sur les piles de cadavres des silithides. L'air vibrionnait du raclement des Qiraji fondant sur les troupes et les lacérant de leurs pinces. Fandral avança encore afin de dégager un peu plus d'espace aux lignes de soutien.

Tandis que son regard s'attardait au loin vers une crête, Shiromar aperçut des essaims de Qiraji terrestres se déverser par-dessus l'élévation, comme des fourmis grouillant sur des tertres. Alors, une monstruosité démesurée s'avança pesamment à la vue de tous, balançant de gauche à droite d'imposantes pinces, émettant bruyamment des ordres brefs envers les insectes soldats.

Malgré les cliquetis et les bourdonnements des essaims, un son semblait se détacher et se répéter de la multitude en présence du monstrueux commandant : Rajaxx, Rajaxx... Bien que Shiromar ne comprît pas le langage des Qiraji, elle se demanda si cela n'était pas le nom de la créature elle-même.

Alors que la vague suivante des Qiraji s'approchait, le son d'un cor retentit soudain. De l'est et de l'ouest, des légions d'elfes de la nuit chargèrent le champ de bataille. Avec un hurlement propre à se faire figer le sang, Fandral et Valstann se jetèrent corps et âme au cœur de l'essaim, les deux armées se fracassant et s'enchevêtrant tandis que les renforts les broyaient sur les deux flancs.

Shiromar se mit à penser que la bataille était en passe d'être gagnée mais, alors que les ombres s'allongeaient et que le jour se changeait en nuit, l'affrontement continua. Au centre de la mêlée, Fandral, Valstann et le général qiraji s'affrontaient en une lutte désespérée.

Tandis que Shiromar évitait de justesse plusieurs attaques de Qiraji ailés, elle jeta un rapide coup d'œil vers la zone où le général silithide combattait les deux elfes, père et fils. Le nombre de Qiraji diminuait et le général dut le ressentir car, d'un bond gigantesque, il battit soudain en retraite vers la crête où il avait été aperçu pour la première fois. De ce moment, il disparut et les quelques créatures insectoïdes qui restaient furent promptement éradiquées.

Des tours de garde furent établis pour permettre aux elfes de la nuit de se reposer. Fandral savait que la menace qiraji n'était pas encore maîtrisée et s'attendait à ce que le combat reprenne de plus belle au petit matin. Au cours de la nuit, Shiromar n'arriva à sommeiller que de courts instants, le tumulte des combats de la journée résonnant encore à ses oreilles malgré la quiétude du désert environnant.

Au matin, après s'être replacées en formation, les troupes avancèrent jusqu'à la crête, où elles furent accueillies par une surprenante absence d'activité visible. Shiromar scruta le désert à perte de vue, mais nulle trace de Qiraji ou de silithides. Au moment où Fandral s'apprêtait à donner le signal d'avancer, un messager se présenta à lui, porteur d'une sinistre nouvelle : le village de Sudevent subissait une attaque silithide.

Fandral pensa un moment à faire effectuer une retraite ses troupes afin de défendre le village, mais il pressentit qu'une telle action laisserait la porte ouverte à l'invasion des Qiraji restants. Après tout, ils n'avaient toujours pas connaissance du nombre total de troupes insectes, ou même si cette nouvelle race n'avait pas d'autres surprises à leur réserver.

Valstann comprit son père à demi-mot et lui offrit sur le champ de conduire un détachement vers le village attaqué, afin que Fandral puisse rester sur place pour contenir la menace.

Se rapprochant, Shiromar entendit la fin de leur conversation.

« Cela pourrait être une ruse », dit Fandral.

« Mais nous ne pouvons prendre ce risque, père » répondit Valstann. « J'irai. Je défendrai le village et reviendrai victorieux, faisant respecter l'honneur de votre nom. »

Fandral acquiesça, non sans une certaine réticence. « Reviens simplement en vie et je serai plus que satisfait. »

Valstann rassembla un détachement et Fandral regarda son fils partir. Shiromar s'inquiétait que les forces elfes soient ainsi divisées mais elle comprenait la nécessité de cette action.

Les quelques jours qui suivirent, Shiromar et ses compagnons combattirent vague après vague les silithides ruisselant hors des ruches éparpillées sur le territoire. Et toujours, sans nulle trace des Qiraji. Une inquiétude affreuse s'emparait peu à peu de Shiromar, qui interprétait comme un sombre présage cette absence inexpliquée des maîtres des silithides. Elle s'inquiétait également du destin de Valstann et, à divers moments de la journée, lors des rares accalmies qui séparaient les massacres incessants, elle observait Fandral, lequel portait de longs regards vers l'horizon au nord, attendant avec anxiété le retour de son fils.

Au troisième jour, lorsque le soleil atteignit son zénith, les Qiraji réapparurent, en grand nombre. Une fois encore, le vrombissement des ailes insectoïdes agita les airs, une fois encore des multitudes innombrables se révélèrent à l'horizon. Ils prirent position devant Fandral et les autres, tel un nuage projetant son ombre menaçante sur le désert... et s'immobilisèrent.

Et attendirent...

Alors que les corbeaux-tempête tournoyaient au dessus des troupes, et que les druides-ours griffaient le sol d'impatience, Fandral positionna ses troupes, lui-même se tenant en première ligne. Les deux camps s'observaient avec une immobilité presque insoutenable. Des minutes - qui semblaient des éternités - plus tard, l'océan des insectes s'entrouvrit et la silhouette massive du général qiraji s'avança, transportant un corps blessé du bout de sa pince gigantesque. Arrivant en première ligne, il souleva le corps pantelant de Valstann Forteramure afin que tous puissent le voir.

Des exclamations retentirent parmi les rangs elfes. Shiromar sentit son cœur se briser. Fandral se tint droit et muet, comprenant que Sudevent était tombé et craignant que son fils ne fût déjà mort. Il se maudissait d'avoir laissé partir son fils et resta immobile, dans une attitude mêlée de peur, de colère et de désespoir.

Broyé dans la pince du massif Qiraji, Valstann s'agita faiblement et se mit à parler au général, mais il était trop loin pour qu'on entendît les mots qu'il prononçait.

D'un coup, la morbide fascination qui retenait Fandral s'évapora et il se jeta en avant, suivi par les forces des elfes de la nuit. Mais la distance était grande... si grande qu'avant même que le général n'agisse, Shiromar sut que jamais ils n'arriveraient à temps pour sauver Valstann.

Le général qiraji serra lentement sa seconde pince sur le corps ensanglanté de Valstann... et tira... séparant en deux le corps du jeune elfe de la nuit, au niveau de la taille.

Fandral ralentit, tituba et tomba à genoux... la vague des elfes de la nuit passant de part et d'autre de lui. Quand les deux armées se rencontrèrent finalement, une tempête de sable venant de l'est s'éleva soudain, suffocante, étouffante, bloquant toute lumière. Shiromar sentit la force des vents ralentir ses mouvements. Elle protégea ses yeux du mieux qu'elle put, tandis que le vent hurlant lui vrillait les oreilles, couvrant les sons de la bataille et les cris de ses camarades agonisants.

Au milieu du chaos elle aperçut non loin d'elle la trouble, sombre et gigantesque silhouette du général qiraji. Il fendait et éventrait les rangs des elfes de la nuit tel un moissonneur fauchant les blés. Elle entendit alors, à travers la tempête, la voix fantomatique de Fandral appeler à la retraite.

Tout ce qui s'ensuivit leur sembla se dérouler très rapidement, bien qu'en vérité la fuite prît plusieurs jours. Fandral conduisit ses forces hors de Silithus, à travers les passes montagneuses et jusqu'au cratère d'Un'Goro. Les légions silithides et qiraji n'étaient jamais loin derrière, se nourrissant des retardataires qui ne tenaient pas le rythme du gros de la troupe.

Une fois à l'intérieur d'Un'Goro, il advint un étrange phénomène. Les Qiraji abandonnèrent la poursuite dès que l'armée eut franchi la limite du cratère. L'archidruide rassembla le reste de ses troupes au centre de la dépression montagneuse et donna des ordres pour organiser une rapide défense. Pourtant l'accalmie était bien là, succédant aux combats acharnée, à la fuite éperdue, aux morts innombrables. Mais les elfes de la nuit avaient subi une amère défaite et le comportement de Fandral allait à jamais changer.

Shiromar vit Fandral monter stoïquement la garde depuis la Crête de la Fournaise, la vapeur des cheminées volcaniques sifflant dans son dos, les lueurs de la lave orange éclairant son visage impassible. Ses traits à jamais figés tentaient de masquer ses plus profondes angoisses, ce désespoir sans fin que seuls les parents qui ont perdu un enfant peuvent connaître.

La retraite soudaine des Qiraji intriguait Shiromar. Plus elle y pensait, plus lui revenaient en mémoire les légendes à propos du cratère, des rumeurs disant qu'il avait été édifié dans les temps primordiaux par les dieux eux-mêmes. Peut-être surveillaient-ils encore cette terre ? Peut-être leurs bénédictions consacraient-elles encore l'endroit ? Une chose était certaine, si un plan n'était pas rapidement mis en œuvre pour endiguer le flot de cette race d'insectes...

...Kalimdor serait perdu à jamais.

La guerre des Sables changeants se poursuivit durant d'interminables mois, pleins d'angoisse et de souffrance. Shiromar parvint à survivre, bataille après bataille, mais les elfes de la nuit étaient sans cesse sur la défensive, sans cesse en infériorité numérique, sans cesse repoussés.

En désespoir de cause, Fandral pensa à demander aide au mystérieux vol des dragons de bronze. Leur refus initial de s'impliquer dans la guerre changea lorsque les impudents Qiraji attaquèrent les Grottes du temps, résidence et domaine de Nozdormu l'Intemporel.

L'héritier de Nozdormu, Anachronos, accepta de mobiliser le vol de bronze contre les Qiraji maraudeurs. Tous les elfes de la nuit suffisamment robustes s'engagèrent de nouveau et ensemble, conçurent une campagne afin de reprendre Silithus.

Pourtant, même avec la puissance redoutable des dragons en soutien, le nombre des Qiraji et des silithides restait incommensurable. Alors Anachronos appela à lui la progéniture des autres vols : Merithra l'enfant d'Ysera du vol vert, Caelestrasz l'enfant d'Alexstrasza du vol rouge et Arygos l'enfant de Malygos du vol bleu.

Les dragons et les Qiraji ailés s'affrontèrent dans le ciel sans nuage surplombant Silithus tandis que l'ensemble des forces kalimdoriennes des elfes de la nuit envahissait le désert. Et pourtant, une fois encore, la multitude des Qiraji et des silithides semblait sans fin.

Ce fut bien après ces batailles que Shiromar eut vent des rumeurs, selon lesquelles les dragons qui avaient survolé la très ancienne cité d'où sortaient les Qiraji y avaient vu quelque chose... Quelque chose d'ancien, de très ancien, de terrifiant... qui laissait présager une présence malveillante et sournoise, par delà l'attaque des insectes.

Peut-être était-ce cette mystérieuse révélation qui fit éclore dans l'esprit des dragons et de Fandral un plan final et désespéré. Il s'agissait d'enfermer les Qiraji dans leur propre cité, d'ériger une barrière si puissante qu'elle soit capable de les y contenir jusqu'à ce qu'une meilleure solution soit trouvée.

Avec l'aide combinée des quatre vols de dragons, l'assaut final contre la cité commença. Shiromar combattit à quelques pas derrière Fandral, tandis que les cadavres des Qiraji ailés tombaient comme la pluie. C'est du plus haut des cieux que les dragons éradiquaient les soldats insectes par brassées. Unis comme jamais, elfes de la nuit et dragons formaient un mur mouvant qui repoussait les Qiraji vers la cité d'Ahn’Qiraj.

Près des portes de la cité, le cours de la bataille s'infléchit cependant, les forces combinées des assaillants ne pouvant faire plus que maintenir le front. Aller au-delà était impossible. Merithra, Caelestrasz et Arygos décidèrent alors de tenter une percée dans la cité et d'occuper ainsi les Qiraji suffisamment longtemps pour permettre à Anachronos, Fandral et les druides et prêtresses restants de créer la barrière magique.

Alors les trois dragons et leurs compagnons s'engouffrèrent dans l'ancienne cité au-dessus des légions qiraji, espérant que leur sacrifice ne serait pas vain.

Devant les portes, Fandral appela les druides à concentrer leurs énergies tandis qu'Anachronos invoquait le rempart enchanté. Au-delà des portes, la progéniture des trois vaillants dragons succombait aux forces nouvelles que les Qiraji venaient de faire surgir.

Shiromar se concentra et rassembla en elle toutes les énergies magiques à sa disposition, priant Elune de lui accorder sa bénédiction alors que la barrière s'érigeait devant elle, pierres, roches et racines émergeant de sous les sables pour créer le plus impénétrable des murs. Même les soldats ailés qui essayèrent de voler au-dessus du mur rencontrèrent une barrière invisible qu'ils ne purent dépasser.

Les Qiraji qui étaient restés à l'extérieur de la barrière furent rapidement massacrés. Les cadavres de Qiraji, d'elfes de la nuit et de dragons jonchaient les sables ensanglantés.

Anachronos s'approcha d'un scarabée qui tentait de déguerpir… et l'écrasa prestement. Shiromar vit alors le cadavre de la créature s'aplatir et grandir démesurément, se transformant en un gigantesque gong métallique. Des pierres s'assemblèrent alors devant le mur, formant ainsi une sorte d'estrade où le gong prit place.

Le grand dragon se saisit alors de la patte brisée d'un de ses compagnons tombé au combat. Tenant l'appendice en main, il commença une série d'incantations qui se terminèrent par la transformation de la patte en un sceptre.

Le dragon déclara alors à Fandral que si des mortels désiraient, un jour futur, passer la barrière magique et accéder à l'ancienne cité, ils n'auraient qu'à frapper le gong avec le sceptre pour que les portes s'ouvrent. Puis il tendit le sceptre à l'archidruide.

Fandral lui jeta un noir regard, son visage déformé par un infini mépris. « Je ne veux rien avoir à faire avec Silithus, les Qiraji et surtout, surtout, ces damnés dragons ! ». En prononçant ces mots, Fandral jeta avec force l'objet enchanté contre les portes magiques, où il se brisa en de multiples fragments. Puis il s'apprêta à partir.

« Briserez-vous notre lien pour satisfaire votre orgueil ? » demanda le dragon.

Fandral fit demi-tour. « L'âme de mon fils ne trouvera pas le repos dans cette victoire creuse, dragon. Je le retrouverai. Même si cela prend mille ans, je retrouverai mon fils ! ». Fandral passa alors devant Shiromar...

... qui le revoyait en pensée à présent, comme si c'était hier, et non pas il y avait mille ans déjà.


* * *


Une par une, les forces rassemblées de Kalimdor se tournèrent vers elle, attendant. Elle se dirigea vers l'impressionnante estrade, passant devant les humains et les taurens, devant les gnomes et les nains et même devant les trolls, toutes ces races que sa propre espèce avait combattues, et qui étaient maintenant unies pour mettre un terme à la menace des Qiraji, une fois pour toutes.

Shiromar s'arrêta au bas des escaliers et inspira profondément. Elle monta sur l'estrade, n'hésitant qu'une seule et brève seconde. Puis, d'un seul balancement puissant, elle fracassa le sceptre sur l'antique gong.
(Source : Site officiel - Les portes d’Ahn’Qiraj)
Rivelune
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